Introduction
Tout d’abord une chose importante : la distinction entre art moderne et art contemporain ! L’art moderne ce n’est pas l’art contemporain ! Le terme est abusivement employé par la société. L’art moderne fait référence à la période humaniste, le Quattrocento en Italie autrement dit la Renaissance, donc le XVIème !
L’art contemporain est méconnu et mal connu du public. Les gens se demandent toujours ce que telle ou telle chose représente. Or c’est la question à ne surtout pas se poser.
Le XXème marque la rupture entre les artistes et le public.
« L’art est né de la volonté des hommes d’échapper à la mort » André Malraux.
Autrement dit, depuis les débuts de l’humanité, les artistes ont cette fonction de figer sur une représentation une chose, un être, un animal, etc.
Principe de l’art : le changement permanent.
Une œuvre d’art = 1 prototype (1 seul et unique exemplaire).
Le public doit être capable d’accepter les changements en art. Or l’être humain est un être d’habitude. Il se sent en sécurité dès qu’il reconnaît les choses qui l’entourent, car cela lui donne l’impression de maîtriser la nature, d’avoir le dessus sur l’environnement, le contrôle sur les choses.
Jusqu’à la moitié du XXème l’art est dans la représentation et le public se croit capable d’apprécier une œuvre.
Or l’intérêt de l’art réside dans le seul fait de la possibilité d’aller au-delà de la simple représentation car l’exactitude n’a jamais été un critère.
Autre critère voulu par la société : la beauté. Or on ne peut ôter son caractère subjectif à la notion de beauté...
Au milieu du XIXème arrivent les impressionnistes. Leur théorie : l’image de la journée change selon les heures, les jours, …
Ce mouvement marque le début de l’art contemporain et est le premier mouvement violemment accueilli.
Auparavant l’artiste distrayait le roi, décorait les églises, etc. A partir de l’impressionnisme, il ne se considère plus au service de la société.
En France, c’est la Révolution et les artistes comme la société revendiquent leur droit d’épanouissement, de liberté.
C’est la période du romantisme où les artistes passent du sentiment d’infériorité à celui de supériorité. A présent l’artiste se considère comme étant le seul à pouvoir faire ce qu’il fait : sa personnalité devient supérieure à son savoir-faire technique. Le regard porté par l’artiste sur l’œuvre est supérieur à la représentation, au motif.
Un des principes de l’art contemporain : la provocation.
Par la suite on voit apparaître une véritable explosion de mouvements, tendances, écoles. C’est ce que nous verrons tout de suite après avoir passé en revue les différentes techniques utilisées en art pictural.
Rappelons que l’objet de ce site est d’apporter un regard nouveau sur un art mal connu et non de vous obliger à aimer l’art contemporain. Le site n'aborde pas d'autres formes d’art que la peinture mais soyez conscients qu’il existe des tas d’autres techniques.
La sculpture, la photographie, l’art corporel (¨body art¨), land art, etc., font également parti de l’art contemporain et sont des fois bien plus impressionnants que la peinture !
Remarque : on retrouve souvent un artiste dans plusieurs mouvements. Les artistes ne se limitent en effet pas à un seul style : Kandinsky a créé aussi bien dans le bauhaus que dans le surréalisme, tout comme Picasso s’est adonné au cubisme et au surréalisme.
Il est également possible que certaines œuvres s’inscrivent dans plusieurs mouvements.
